Les Milieux humides du bassin Adour Garonne

A l’interface entre la terre et l’eau, les milieux humides couvrent une large diversité de milieux. Sur le bassin Adour-Garonne, ils représentent une superficie connue d’environ 350 000 ha. Ils peuvent se distinguer selon deux grandes catégories : 

  • Les milieux humides continentaux : marais, tourbières, prairies humides, roselières, mares, forêts alluviales, etc. 
  • Les milieux humides littoraux : zones estuariennes, lagunes, prés-salés, vasières, etc.… 

  • Des milieux fragiles 

On estime que près de 67 % des zones humides métropolitaines ont disparu depuis le début du XXème siècle. Longtemps considérés comme des milieux insalubres, improductifs voire dangereux, les milieux humides ont subi de nombreuses dégradations ou même des destructions pour répondre aux besoins de la société (remblaiement, drainage, recalibrage des écoulements, …). 

  • De nombreux services rendus 

Les milieux humides jouent des rôles essentiels pour la gestion de l’eau, la préservation de la biodiversité mais également l’atténuation des effets du changement climatique. Ces rôles fonctionnels sont souvent méconnus et largement sous-estimés mais très importants sur l’ensemble des territoires du bassin Adour Garonne. 

Données sources : Brignon J., Tuffnel F., 2019. Terres d’eau, terres d’avenir. « Faire de nos zones humides des territoires pionniers de la transition écologique” – rapport parlementaire 

  • Atténuation des effets du changement climatique sur le cycle de l’eau 

Les milieux humides sont des réserves hydriques naturelles importantes en période de sécheresse. De manière très générale, les milieux humides sont souvent comparés à des éponges naturelles. Elles absorbent et stockent l’eau en période pluvieuse et la restituent au cours d’eau en période sèche. 

Les milieux humides interviennent également dans la régulation des volumes d’eau. En période de fortes précipitations ou au moment de la fonte des neiges, les zones humides ont la capacité d’emmagasiner une grande partie des volumes d’eau ce qui a pour conséquence de retarder et limiter l’intensité des pics de crues à l’aval.  

photos ZH en période estivale / sécheresse sur des zones d’élevage et des zones d’expansion de crues en eau 

  • Auto-épuration des eaux, contribution majeure à la santé publique 

Les milieux humides contribuent à épurer l’eau par des processus physiques, chimiques et biologiques. La fonction « tampon » qui correspond à l’interception et à la rétention du phosphore, des métaux, des pathogènes et des phytosanitaires. Ces éléments sont retenus par simple sédimentation. En ralentissant naturellement le débit, les milieux humides favorisent les dépôts et emmagasinent des matières minérales et organiques.  

La fonction « épuratoire » proprement dite qui permet notamment la dénitrification de l’azote (transformation sous forme gazeuse) et la biodégradation, c’est à dire la décomposition des polluants par les micro-organismes vivant dans le sol ou fixés sur les plantes spécifiques aux terres d’eau.  

  • Réservoirs de biodiversité végétale et animale 

Les milieux humides font partie des milieux naturels les plus riches au monde, en termes de biodiversité. Les conditions écologiques particulières, lien entre le milieu terrestre et le milieu aquatique, permettent le développement d’espèces animales et végétales spécifiques. En France, 30% des espèces végétales remarquables et menacées vivent dans les milieux humides et environ la moitié des espèces d’oiseaux dépendent de ces zones. 

Prévoir ici quelques belles photos de faune/flore emblématique des ZH du bassin 

  • Aménités paysagères, contributrices au bien-être quotidien 

Les milieux humides n’ont acquis que tout récemment une valeur paysagère positive. Ce service rendu par les terres d’eau s’adresse aux habitants permanents auxquels il procure à la fois bien être quotidien et activités récréatives. Mais les milieux humides ainsi appréciés, peuvent également être attractifs pour des visiteurs occasionnels ou réguliers, venus parfois d’assez loin pour profiter de la beauté de ces lieux qui ont enfin cessé d’être répulsifs ! Ils peuvent aussi également être support de diverses activités de tourisme et de loisirs (observation des oiseaux, chasse, …) 

photos de paysages avec ZH et des gens qui en profitent 

La mobilisation du plus grand nombre pour la préservation de ces milieux est donc essentielle. On observe ainsi depuis plusieurs années, un renforcement des mesures de protection et de gestion des zones humides dans les politiques publiques. 

Le développement de l’outil des Cellules d’Assistances Techniques Zones Humides sur les territoires en ait un bon exemple. 

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